La publication des premiers visuels du projet de réhabilitation (sic) du Pavillon de Hanovre, figure emblématique du Parc de Sceaux, suscite colère, indignation et surtout incompréhension auprès des amoureux du patrimoine. Il faut dire qu’il a toujours été question de réhabilitation ou de rénovation, mais jamais de l’ajout d’une extension moderne.
L’édifice d’architecture classique rayonne dans ce parc depuis près de cent ans pour le plus grand plaisir des promeneurs locaux et des touristes.
En 2023, le Conseil Départemental des Hauts-de-Seine a lancé un appel d’offre dont voici le détail : "Le programme de l'opération consiste à réhabiliter le Pavillon de Hanovre afin de permettre d'accueillir différentes activités en son sein.
Il a été arbitré que cette première activité serait l'installation d'un restaurant.
Le projet intègre, d'une part, la rénovation d'une entrée depuis l'avenue Sully-Prudhomme afin de permettre au restaurant d'ouvrir en soirée sans perturber le fonctionnement du domaine et, d'autre part, l'amélioration de la visibilité du pavillon au sein du domaine par le traitement paysager des abords, et une signalétique adaptée.
L'opération du département porte également sur la reconstruction de sanitaires publics dans le kiosque existant à proximité.
L'installation des équipements de restauration fera l'objet d'une consultation séparée.
Le bâtiment est classé Monument Historique et le parc se situe sur un site classé.
Le titulaire devra donc prendre toutes les mesures permettant de préserver le site et le bâtiment de dégradations durant le chantier. "
Une fois encore, dans l’appel d’offre, il est bel et bien question de réhabilitation. Sans doute que le terme de réhabilitation est incompris par certains de nos contemporains.
Voici donc pour rappel la définition de ce mot : « Une réhabilitation consiste à réaménager un bâtiment en gardant l'aspect extérieur et en y améliorant le confort intérieur. La réhabilitation suppose le respect du caractère architectural des bâtiments. Dans certains cas, la réhabilitation peut déboucher sur un changement de destination de l'ouvrage ».
Si l’aspect extérieur est préservé sur la majeure partie de l’édifice, la porte du côté ouest ne respecte en rien l’existant et n’apporte rien en termes d’esthétique.
Il est pourtant demandé dans ledit appel d’offre de « prendre toutes les mesures permettant de préserver le site et le bâtiment des dégradations pendant le chantier, or c’est le projet final qui vient dégrader l’édifice.
La Commission Nationale de l’Architecture et du Patrimoine a autorisé cette mutilation à l’encontre d’un édifice classé au titre des Monuments Historiques, ce qui étonne de nombreux défenseurs du patrimoine national.
Le Ministère de la Culture doit impérativement intervenir afin d’exiger une révision du projet.
C’est la raison pour laquelle nous vous demandons de bien vouloir signer cette pétition, afin d’ajouter votre voix à la nôtre, pour dire non à ce projet en l’état qui porte atteinte à l’intégrité d’un Monument Historique.