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Pelleteuse d'Or 2025

La Pelleteuse d’Or a été créée en 2021 symboliquement, afin de « récompenser » Roselyne Bachelot pour son rôle dans la démolition de la chapelle Saint-Joseph à Lille.


Les années qui ont suivi, notre Pelleteuse d’Or a été assez discrète, mais cette année, nous avons souhaité faire les choses en plus grand.


Pourquoi une telle « récompense » ? Tout simplement parce que la vague de patrimonicides qui touche notre pays ne cesse de grandir en emportant tout sur son passage, et il nous semble important de faire comprendre au plus grand nombre de nos concitoyens que « la France défigurée », ce n’est pas que le titre d’une vieille émission.


Alors aujourd’hui, à vous de voter pour élire la commune qui aura « l’honneur » de recevoir notre distinction. Vous aurez jusqu’au 1erseptembre pour sélectionner trois lauréats potentiels, et le nom du gagnant sera annoncé le samedi 20 septembre, à l’occasion des Journées du Patrimoine.


C’est à vous de décider. Pour voter, il vous suffit de cocher la case de votre « démolisseur » préféré.

Détails des nominés 2025

1 - Provins (77)

Destruction de la Tour 18

En février 2025, une tour médiévale du XIIIe siècle est détruite sans autorisation pour une voie verte. Face à l’indignation, le maire régularise deux mois plus tard. La DRAC impose sa reconstruction : perte patrimoniale et argent public gaspillé.

2 - Saint-Pierre-lès-Elbeuf (76)

Destruction du Château de la Haline

En 2025, le corps central d’un château du XVIIIe siècle à Saint-Pierre-lès-Elbeuf est rasé par Logéal et la mairie pour construire des logements sociaux. Prétexte : présence de mérule, bien que le bâtiment ait été habité il y a moins de 5 ans. Travaux cachés, affichés comme une "réhabilitation". Résultat : disparition d’un rare témoin du passé.

3- Roubaix (59)

Destruction du 24 rue du Château

À Roubaix, une ancienne usine textile néoclassique encore occupée est détruite pour faire place à une résidence étudiante signée Vinci. Le bâtiment était sain et réutilisable, mais on a préféré raser. L’adjoint à l’urbanisme a reconnu l’erreur en juillet. En espérant que les courées de l’Épeule échappent au même sort. Triste bilan pour une Ville d’Art et d’Histoire.

4-Saint-Brice-Sous-Forêt (95)

La Maison de Paul Éluard

La modeste maison de Paul Éluard, menacée depuis 2014, a finalement été démolie malgré les promesses de la mairie. Faute de soutien public, l’association locale n’a pu la sauver. Ce lieu symbolique du surréalisme aurait pu devenir une Maison des Illustres, mais sa candidature au Loto du Patrimoine a échoué. Triste fin pour un pan d’histoire.

5 - Saint-André-de-Sangonis (34)

La maison Papas

À Saint-André-de-Sangonis, 30 % du centre historique est en passe de disparaître, dont la « Maison Papas », rasée pour laisser place à des logements sociaux et une médiathèque, dans le cadre du programme « Petites villes de demain ». Ironie : censé réhabiliter l’existant. Le chantier est stoppé après des découvertes archéologiques et le retrait de la DRAC, mais le mal est fait : l’îlot Papas est éventré, la mémoire aussi.

6 - Saint-Saulge (58)

L’îlot de l’Orangerie

À Saint-Saulge, dans la Nièvre, des maisons du XVIIe au XIXe siècle sont rasées sous le programme « Petites Villes de Demain ». Objectif : parkings, placettes et uniformisation. La mairie parle de « verrues », et transforme le centre en cité-dortoir sans âme. À ceux qui ont voulu sauver ce patrimoine, l’État a répondu : « La Nièvre est sinistrée, inutile de réhabiliter. » Triste logique pour un territoire pourtant prisé des touristes en quête d’authenticité.

7 - Amboise (36)

Maison de la rue François Clouet

À Amboise, une petite maison rue François Clouet, endommagée par un incendie en 2022, a été démolie malgré les travaux de sécurisation engagés par sa propriétaire. Autorisée par la justice à détruire la façade, la mairie a rasé presque tout l’édifice, privant une femme de son unique bien hérité. Les pelleteuses ont balayé ses espoirs, et Amboise est entrée à juste titre dans notre « casting ».

Évidemment, nous aurions pu vous proposer au vote beaucoup plus d’édifices rayés de la carte cette année. Nous avons dû faire une sélection à contre-cœur, mais trop de « candidatures » risquaient d’être rébarbatif pour certains votants. Mais il n’en reste pas moins qu’un édifice qui disparaît, qu’il soit modeste ou remarquable, est un témoin de notre mémoire collective qui s’éclipse pour toujours.


C’est la raison pour laquelle la principale mission d’Urgences Patrimoine est la lutte contre les démolitions et que, pour lutter, nous avons besoin de soutiens financiers.

Alors un geste, même le plus modeste, sera le bienvenu. Vous pouvez désormais contribuer en un seul clic, sans remplir de formulaire intrusif en cliquant sur ce lien 100% sécurisé.

https://pay.sumup.com/b2c/QMUV3A0L

D’avance merci à tous ceux qui nous soutiendrons.


« Le patrimoine ne peut pas lutter, ensemble, nous pouvons ».